Seconde sortie des GAGistes sans encadrants, pour rattraper le but météo magistrale de Juin ! Récit par Victorien.
Après une sortie GAG annulée pour cause de météo apocalyptique
en juin, on décide d'aller mettre en pratique tout ce qu'on a appris
au stage alpi lors d'une sortie autonome. Thomas étant en vacances
et Anaïs préférant rester sapée comme jamais, l'équipe du weekend
sera composée de Mathilde, Pierrick, Nico et moi-même ; nos
chers encadrants s'étant débiné pour cause de pente moyenne trop
faible ! Pour bien se roder avant le weekend du 14 juillet, on
s'oriente sur une course facile en Vanoise : le Dôme de Polset.
Attaque sur le glacier dans une ambiance magique |
Malgré l'insistance de Pierrick pour monter au refuge par la
Maurienne, il n'a pas réussi à nous convaincre (allez savoir
pourquoi) et on montera donc au refuge par l’accès classique.
La météo du weekend étant au beau fixe, on part tôt pour faire
quelques longueurs de couenne à Pralognan sur le secteur « haute
tension ». Malgré les résurgences et le rocher un peu sale,
l'escalade y est jolie et variée ! En début d'après midi, on
prend la direction du refuge. On est en Vanoise donc on croise
forcement des hordes de randonneurs venues profiter du paysage et on
ne peut pas dire qu'ils aient tord, le panorama est magnifique !
C'est parti pour 2 heures de rando ! |
Arrivée au refuge en 2 petites heures, on a largement le temps
d'aller se baigner au Lac Blanc. Les nombreux névés qui se jettent
dans le lac nous inquiètent un peu pour la température de l'eau
mais c'est à coup de « j'y vais si t'y vas » qu'on fini
presque tous à l'eau. On n'y restera que 30 secondes max mais ça
suffira pour se rafraichir et se décrasser avant le repas. Le bar
fermant 30 minutes avant le repas, on devra donc patienter avant de
déguster la bière locale ! Mais Nico réparera ça dès 19h en commandant un pichet de bière ! Le second nous aura valu les
foudres de la gardienne à qui il faudra bien 10 minutes pour le
remplir (et nous, cinq pour le vider) ! Pour le repas,
on sera gâtés avec de délicieuses lasagnes (au passage, merci à
nos voisins de table de nous avoir donné leurs restes !) suivi d'un
bavarois aux framboises en dessert ; on aura même droit à la
dégustation du génépi du gardien !
Refuge 4 étoiles avec piscine ! |
Couché de soleil sur les glaciers de la Vanoise |
Pointe de l’Échelle |
Après une nuit plus ou moins bercée par un groupe de ronfleurs,
le réveil est assez brutal à cause de plusieurs personnes atteintes
du SSP (on y reviendra plus tard), mais on retrouve vite le sourire en
prenant notre petit déj devant un pot de Nutella de 3kg :)
Comme on est des élèves très disciplinés, en 30 minutes on est prêts à partir. Et le gros avantage c'est qu'on part bien avant 2
gros groupes pour profiter de la course tranquillement !
L'approche étant un sentier de randonnée, il est très facile de
le suivre et on éteint vite les frontales pour profiter pleinement
du levé du jour. On arrive vite aux 2 lacs glaciaires où l'on
s'équipe. Après un débat d'environ 2 secondes, les cordées seront
Nico avec Mathilde et Pierrick avec moi ; Nico et Pierrick sont
désignés leaders de cordée.
Premières lueurs du jour sur le glacier de Gébroulaz |
Sur le glacier, on commence à profiter des magnifiques couleurs
du levé de soleil (même si le réveil pique les yeux, c'est toujours
sympa de gravir un glacier exposé Est). Malgré un regel moyen, la
progression est facile et, grâce à la quantité de neige restante,
on ne verra pas trace des zones de crevasses annoncées dans le topo
(et on ne s'en plaint pas). On ne verra pas non plus le fameux rocher
caractéristique en forme de tête de cheval !
Petit moment de contemplation |
Sommet en vue ! |
Sur la course en elle même, il n'y a pas vraiment de difficultés ;
juste 2 petites portions à 30° mais pas de quoi se faire peur. Et
on confirme au passage que c'est une course qui se fait effectivement
mieux à ski ! Pour accéder au sommet, on choisi la voie la
plus courte : la pente NE. Et au sommet, on est accueillis par un
magnifique nuage accroché sur l'Aiguille de Polset (qui a parlé de
chat noir). Cela ne nous empêchera pas de profiter d'un panorama
exceptionnel : Mont Blanc, Grande Casse, Dent Parrachée, Barre
des Écrins. Il manque juste la Meije pour que ce soit parfait !
Dernière pente avant le sommet |
L'équipe au sommet |
Bien qu'on ne soit pas en retard sur l'horaire, la neige trop
molle nous incite à faire une croix sur l'Aiguille de Polset afin de
ne pas prendre trop de risque sur la partie crevassée. Et voir
toutes les cordées qui nous suivent commencer à bien brasser dans
la neige nous confortera dans notre choix. Pendant qu'ils galèrent
nous on court se baigner dans le lac et faire une bonne sieste !
Et comme toutes bonnes courses d'alpi, ça se fini en buvant une
bonne bière au refuge !
Aiguille de Polset |
Descente avec un panorama toujours aussi grandiose |
Fin de course, vivement la prochaine ! |
La course était très (trop?) facile mais nous aura permis de se roder
en manips de corde, à Pierrick de faire sa première course en temps
que leader, et d'enfin aller en montagne après un mois de juin
pourri ! Maintenant on est prêts à tout déchirer sur la
prochaine sortie GAG !
Et pour finir, un petit extrait du dictionnaire Vidal :
Le SSP (ou
Syndrome du Sac plastique) est une maladie qui semble toucher de plus
en plus de monde en refuge (effets conjugués de l'altitude et du
réchauffement climatique ??). Les symptômes sont très
caractéristiques et simples à reconnaitre. Si vous vous levez entre
10 et 15 minutes avant le réveil du gardien, et qu'en l'attendant
vous passez votre temps à ranger des choses dans un sac plastique,
vous êtes probablement contaminé ; parlez en à un professionnel de
la montagne.
Les risques pour la santé sont faibles mais à ne pas
négliger. Vous risquez de mettre de très mauvaise humeur vos
collègues du dortoir, de prendre une engueulade et, dans les cas
extrêmes, voir un piolet d'un peu trop près !
Après avoir pris
conscience que vous êtes atteint de cette maladie, vous avez fait le
plus grand pas vers la guérison. Le suite consiste à dormir plus et
être plus efficace au départ. D'autre y arrivent, pourquoi pas vous ?
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